La laine made in France veut retisser sa filière

Dernière modification le 14/10/2019 - 12:39
La laine made in France veut retisser sa filière

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La laine tricolore est exportée à 80 % vers la Chine. Aujourd'hui, la tonte des brebis est un coût pour les bergers, pas un revenu. Relancer la filière, c'est l'ambition d'une poignée d'entreprises, encore capables de transformer cette matière noble dans l'Hexagone.  

La laine française veut refaire sa pelote. La France possède un cheptel de 5,4 millions de brebis, mais leurs toisons sont peu utilisées. Relancer une filière du pré au placard, c'est l'ambition du « Bureau Tricolor ». Au coeur de Paris, cette boutique sert de vitrine à des groupements d'éleveurs français, et à une dizaine d'industriels (tisseurs, filateurs et autres brodeurs) qui travaillent ces laines locales. On peut y découvrir leurs créations, et avoir ainsi une visibilité sur ces savoir-faire. Un projet initié par Pascal Gautrand, fondateur d'une agence spécialisée dans la valorisation des fabrications locales et la filière Mode (Paris Good Fashion, Première Vision).

« Depuis des décennies, la laine en France est vécue comme un déchet. Pourtant, nous avons plus de 60 races de brebis réparties entre l'Occitanie, Rhône-Alpes, l'Aquitaine et le Massif Central », regrette Pascal Guatrand. La Rouge du Roussillon, la Caussenarde des Garrigues, la Bleu du Maine : des troupeaux dont la vocation est à 25 % de donner du lait (pour faire du Roquefort, du Brocciu ou des yaourts). Le reste est utilisé pour la viande. Les quantités étant insuffisantes, la France importe la moitié de sa consommation.

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Source : Les Echos entrepreneurs

Article écrit par Dominique Chapuis - publication le 12/10/2019

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Auteur de la page
Marion Gallet

Assistante de communication